Belles performances des coureurs du N-B au 126e Marathon de Boston
27 avril 2022

Par Donald Wade - Avril 2022

Trente coureurs du Nouveau-Brunswick, âgés entre 26 et 72 ans, se sont entraînés fort afin de terminer avec succès le prestigieux Marathon de Boston.  Certains en étaient à leur première expérience, d’autres en avaient une bonne connaissance.  Tous avaient une raison d’y être, que ce soit pour se racheter d’un but non atteint précédemment, pour l’exaltation de courir avec les meilleurs coureurs du monde ou pour l’excitation émotionnelle de franchir la ligne d’arrivée.   

Le premier coureur du Nouveau-Brunswick à franchir la ligne d’arrivée a été Stephen Andersen, 22 ans, de Fredericton ; il en était à sa première expérience à Boston.  Toutefois, son manque d’expérience ne l'a pas empêché de performer ; ce dernier a terminé avec un chrono de 2:45:10 et une cadence moyenne de 6:18/mille.  «Boston est une expérience unique en son genre», va-t-il déclarer. Il a vraiment apprécié l’appui des spectateurs le long du parcours. Il ajoute: « En ce qui concerne la course proprement dite, j’étais prêt pour les montées Newton, mais je n’étais pas prêt pour le changement d’élévation constante pour le reste de la course ».  Son plan de course était de courir à une cadence de 6 min/mille (3:45/km) jusqu’aux buttes Newton, mais au 16e km, son mollet droit s’est resserré et à partir de là, il a dû ajuster sa cadence à une vitesse que son mollet pouvait tolérer.  Il a ralenti considérablement dans les montées parce qu’il avait de la difficulté à démarrer de la jambe droite. « En tout cas, je suis toujours heureux de mon temps, 9 minutes plus rapide que mon meilleur chrono ! ».  Anderson a été surpris de comment le temps est passé vite, cela en grande partie dû à l’appui de la foule.  « Nous avons franchi le10 km sans s’en apercevoir.  Il n’y a rien de semblable au Marathon de Boston », va-t-il conclure.

La seconde position est allée à Alex Cowan, 26 ans, de Tracadie qui en était à sa première expérience au Marathon de Boston.  Cowan a réussi un chrono de 2:52:17 et une cadence moyenne de 6:35/mile.  Avant le départ de la course, Alex se sentait prêt grâce à son entraînement guidé par Réjean Chiasson (Pace & Mind Running), celui qui lui en a appris beaucoup sur la course et sa culture.   «Pendant la course, j’ai suivi le plan à la lettre et j’ai réussi à me faufiler parmi les coureurs pour établir mon rythme», a-t-il dit. La foule de spectateurs a créé une atmosphère incroyable, selon lui.  « De voir ma famille à 200 mètres de la ligne d’arrivée a rendu le moment encore plus magique. Passer cette ligne a été l’un des plus gros accomplissements personnels et sportifs de ma vie », a-t-il avoué.  Il a terminé sa course avec son meilleur chrono au marathon à ce jour. Les nombreux messages d’appui et de félicitations qu’il a reçus l’ont ému.

Le troisième coureur du N-B à avoir complété le parcours a été Greg McCann, 41ans, de Fredericton qui en était à son 8e Marathon de Boston consécutif. Il a terminé en 2:55:32. « Boston est une citée pleine d’énergie positive et tout le monde est plein de vie », va-t-il déclarer.  McCann faisait partie de la sixième vague, une bonne distance de la ligne du départ.  Par le temps qu’il a franchi la ligne du départ, quelques minutes s’étaient déjà écoulées depuis le signal marquant le début du marathon. « Il y a tellement de coureurs que pour le premier 5-6 milles, j’ai fait de mon mieux pour ne pas me faire piétiner. C’était juste une masse en mouvement avec une vitesse établie », va-t-il ajouter.  Il a suivi les sages conseils de son entraîneur qui lui a recommandé une cadence accélérée dans les descentes, mais de ne pas faire de trop grandes enjambées et ainsi blesser ses quadriceps.  Ce n’est qu’après 6 milles de parcours que les coureurs se sont dispersés un peu plus, ce qui lui a permis de relaxer un peu et apprécier les supporteurs exceptionnels le long du parcours avec leurs cris d’encouragement, de la nourriture, de l’hydratation et même de la bière au mille 24 qu’il a décliné.   Les cris de la foule au tunnel Wellesley lui ont offert un élan d’énergie aux jambes. « J’ai pu me concentrer sur ma posture tout le long de la course et je me sentais le plus présent de l’endroit où j’étais et de ce que j’étais en train de faire que toutes autres courses que j’ai complétées auparavant. C’était une très belle journée pour une course », va-t-il conclure.

Rachelle St-Coeur de Dieppe a été la femme du N.-B. la plus rapide, terminant en 3:32:16. « Le Marathon de Boston Marathon était une expérience de vie ! » va-t-elle déclarer. Rachelle a particulièrement apprécié l’énergie que la foule apporte à cet événement.  « Quand tu tournes sur la rue Boylston pour les derniers mètres, les émotions qui t’envahissent te rappellent la raison pour laquelle tu cours. » a-t-elle ajouté.  Avoir son mari et ses garçons à la ligne d’arrivée était un moment mémorable. Ce qu’elle a trouvé le plus difficile c’est l’entraînement en plein hiver dans le froid, la glace et les journées courtes de clarté et en fin de parcours du marathon, cesont les descentes qui faisaient crier ses quadriceps ! Sa solution pour ses prochains marathons, plus de tapis roulant en hiver et pratiquer plus les pentes descendantes ! « J’ai beaucoup utilisé l’énergie de la foule tout au long de mon parcours ! J’ai eu du plaisir à courir et je pense que j’avais un sourire tout le long du parcours !» a-t-elle conclu.

La deuxième femme du N.-B. à l’arrivée a été Jill Cronk de Quispamsis qui a terminé en 3:36:27. CourseNB n’a pas été en mesure de communiquer avec elle pour ses commentaires avant la parution de cette publication.  

La troisième place est allée à Marcie Holland de Saint John avec un chrono de 3:36:59.  C’est la 7e fois consécutive que Holland complète le Marathon de Boston.  Son meilleur temps étant de 3:19:11 en 2018, alors que de grands vents, des pluies torrentielles et le froid ont forcé des coureurs élites à abandonner la course. Voilà un exemple de la ténacité des gens des Maritimes face à la météo !  L’an passé, elle a couru la distance virtuellement pour célébrer son entraînement. « Cette année, j’ai pris la course au sérieux et je me suis concentrée pendant la course pour m’assurer que je pouvais fournir un effort soutenu et ainsi avoir le meilleur résultat possible, vu mon entraînement piteux de cet hiver », a-t-elle déclaré.  Mais cette année, la météo était plaisante et elle a beaucoup apprécié son séjour.  « Chaque fois que je me présente à la ligne du départ, je deviens très émotive ; cette course représente pour moi une célébration de l’humanité !» a-t-elle conclu.

Les succès de ces coureurs du N.-B. sont dus en partie au travail professionnel de Garth and Helena Miller (Fundy Sports & Tourism) qui ont organisé le trajet par autobus et qui se sont assurés que les coureurs aient un séjour agréable, sans souci et confortable à Boston.  Plusieurs coureurs de la N.-É., l’I-du-P.-É. et du N.-B. ont fait le voyage par autobus ensemble.  « Les chronos étaient impressionnants et c’était plaisant de pouvoir retourner à Boston. Nous avons hâte à l’an prochain », a déclaré Garth. 

CourseNB félicite tous les coureurs du Nouveau-Brunswick pour leur performance à Boston. Nous sommes fiers de vous!  

Les résultats complets sont affichés sur le site web de CourseNB, (runnb.ca).